Qui dit pouvoir d’achat, dit pouvoir politique

Qui dit pouvoir d’achat, dit pouvoir politique

Dans son oeuvre „Il principe“ Machiavel prône la nécessité d‘ un prince régnant d‘ une main de fer, comme seul moyen de pouvoir instaurer de l‘ ordre dans la cité et par de là même la rendre prospère. Une fois cet objectif atteint, le prince devrait donc se retirer et remettre le pouvoir au peuple. Autrement dit pour Machiavel la dictature serait un mal nécessaire pour la démocratie. Qui veut la démocratie devrait donc passer par une dictature. Dans plusieurs pays africains, le peuple est à l‘ attente depuis les indépendances. À l‘ attente des „cités“ ordonnées, à l‘ attente de la prospérité, à l‘ attente de la reception du pouvoir. Car voir des octogénaires (Paul Biya 86 ans, Bouteflika 82 ans) et des nonagénaires ( Robert Mugabe 95 ans, au pouvoir jusqu‘ à l’âge de 93 ans) s‘ accrocher au pouvoir laisse croire que leur objectif premier n’est pas de remettre le pouvoir au peuple après avoir instauré l‘ ordre et la prospérité dans les „cités“ mais plutôt celui de chercher des moyens pour se l‘ approprier à vie et voir même éternellement car une chose est sûre, s‘ ils le pouvaient, ils continueraient de poser leur candidatures à la magistrature suprême à partir de l’au-delà.

Pouquoi faire prospérer les „cités“ si la prospérité est dotée du potentiel de mettre leur pouvoir en péril?

Un peuple atteignant un pouvoir d‘ achat élevé devient dangereux pour des dirigeants dont la faim de pouvoir est insatiable, car en atteignant un haut pouvoir d‘ achat, le peuple se tourne tout de suite vers le pouvoir politiques.

Le meilleur moyen d‘ écarter le peuple du pouvoir politique est donc celui de lui priver du pouvoir d‘ achat. Le premier soucis d‘ un peuple affamé ne consistant pas à lutter pour ses droits politiques mais à la recherche des moyens lui permettant de subsister, de satisfaire ses besoins de base. Ceci étant il y investit toute son énergie.

Neanmoins, cetains peuples semblent entretemps avoir compris que s‘ ils continuaient d‘ attendre l‘ initiative de leurs dirigeants, attendre que ces derniers fassent la révérence, ils attendront vainement. Ainsi ils se sont levés. Et quand le peuple se met debout le changement devient inéluctable. C‘ est le cas actuel de l‘ Algérie et d‘ autres pays suivront. Ce n‘ est qu‘ une question de temps.

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