Cameroun: gaspillage du Grand potentiel économique

Cameroun: gaspillage du Grand potentiel économique

Ne pas se développer lorsqu’on en détient le potentiel est un délit, mais regesser c‘ est un crime.

L’une des raisons justificatives de la possession des colonies par les colons était entre autres l’incapacité des autochtones à mettre en valeur les richesses dont la nature  leur avait gratifié.

Bref l‘ incapacité de création de richesses. La création de richesse étant la Conditio cine qua non pour le développement économique durable mais aussi pour l‘ élevation du niveau de vie des populations.

Après avoir passé plus d’une dizaine d’années sans retouner au Cameroun, j’ai été choquée de constater qu’au lieu de se développer ce dernier était plutôt entrain de regresser tant sur le plan politique que sur le plan économique.

Sur le plan économique

Avant mon départ pour l’Allemagne je n’avais jamais été à Douala. Cette ville historique et capitale économique où s’est jouée la colonisation du Cameroun. Ayant tant rêvé de visiter cette ville, mon retour au Cameroun en août/Septembre 2011 s’est donc fait sur Douala que j’ai donc eu la chance de visiter pour y avoir  passé quelques jours.

S’il est vrai que grâce à son caractère de ville portuaire, Douala  est la porte du Cameroun vers le monde  et abrite pour ainsi dire diverses sociétés pour la plupart  maritimes, son état général à titre de capital économique est déplorable  à mon avis. Il en est de même de Yaoundé la capitale politique.

Parlant surtout de l‘ infrastructure routière, de transport, de  télécomunication et touristique. Facteurs économiques indispensables  non seulement pour attirer des bailleurs de fond étrangers nécessaires pour impulser le dévelopement économique. Mais aussi pour l’augmentation de la productivité en soi.

Sur le plan politique

Août et septembre 2011 étant les mois qui précédaient l’élection présidentielle du 9 octobre 2011 auraient pu être le point vif de la campagne électorale ou différents candidats déploient leur dernière  énergie pour convaincre les électeurs encore non résolus.

À ma grande surprise les rares affiches électorales  étaient – contrairement à l’élection présidentielle de 1992 où on voyait des candidats comme John Fru Ndi „Social Democratic Front“ (SDF) et Maigari Bello Bouba „Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès“ (UNDP)  entre autres –  uniquement celle du Président de la république Paul Biya“Rassemblement démocratique du peuple Camerounais“ (RDPC).

Même si je ne connais pas les actuels protagonistes de l‘ opposition Camerounaise, cette campagne électorale aurait été l’occasion tout au moins de découvrir leur visages mais il n’en fût malheureusement rien. Parlant donc d’un regressement politique et démocratique.

Lorsque je lis donc les propos selon lesquel le président de la république Paul Biya penserait

“ que l’échec des stratégies du gouvernement camerounais pour relancer l’économie et réduire le chômage «revient aux techniciens et autres économistes qui ont été incapables de proposer une stratégie camerounaise dans la mondialisation.“

Alors je me rends compte que la correlation entre Politique et l’économie n’a pas encore été bien assimilée.

Le climat politique est un facteur très déterminant sur la décision d’investir ou non.  Ce facteur ne concerne pas seulement les  bailleurs de fond étrangers. Il en est de même des nationaux.
L’incertitude sur la vie politique du pays, le semblant de stabilité qui en fait est concu comme une bombe à retardement décourage toute personne avec des intentions d’investir au Cameroun.  Personne n’aimerait investir s’il n’est pas convaincu du fait que cette investissement lui apporterai le profit dans l’avenir.

En fait la meuilleure et parfaite stratégie économique ne valent rien s’il existe une incertitude sur la stabilité politique du pays. C’est comme bâtir une maison sur du sable. Pour le moment la politique a omi de mettre en place un système politique solide et convaincant  et favorable pour les bailleurs de fond.

La discussion inlassable  sur l‘ éventuelle succession de Paul Biya en est la preuve.

La réponse à la question de savoir  pourquoi le Cameroun ne prospère t-il pas malgré son grand potentiel tant humain que naturel réside donc essentiellement sur l’éfficacité de son système politique.

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