Cameroun: Anglophones contre Francophones

Cameroun: Anglophones contre Francophones

Comme tous les pays subsahariens, le Cameroun a un passé colonial. Si la colonisation a eu en grande partie des effets dévastateurs, j’ai toujours considéré l‘ anglais et le francais comme des rares acquis de la période coloniale. Aujoud’hui cet acquis colonial s‘ avère comme une bombe à retardement.

Dans le cadre d‘ un exposé en 2013, j‘ ai eu à répondre à la question de savoir ce qui fesait le secret de la paix au Cameroun. Car contrairement à bon nombres de pays africains, le Cameroun était resté exempt de guerres civiles et ethniques depuis sa décolonisation en 1960. Ayant réfléchi, j‘ ai trouvé que le secret de la paix au Cameroun résidait sur sa richesse culturelle. Pendant que les pays minés par des guerres civiles, avaient deux ethnies principales susceptibles de se soulever l‘ une contre l‘ autre, comme par exemple le génocide Hutus et Tutzi au Rwanda, avec plus de 200 ethnies au Cameroun, aucune ne passe pour une minorité défavorisée susceptible de destabiliser le système ou une majorioté écrasante à mesure d‘ opprimer les autres. Créant ainsi des tensions pouvant aboutir à une guerre ethnique ou civile.

Peu de temps plus tard j‘ ai eu à assister au discours de Cornelia Ehlers l‘ une des fondatrices de Greenstep une organisation actuellement active au sud-ouest du Cameroun. Ehlers venait de passer un court séjour au Cameroun et tenait à présenter le Cameroun à ses confrères. C‘ est dans le cadre de son discours que j‘ ai realisé le grand potentiel de déstabilisation. qui résidait sur l‘ identité dite anglophone et francophone. Selon Cornelia Ehlers, les anglophones étaient oppressés par les Betis, ethnie du président au pouvoir. A l‘ entendre, j‘ ai eu la chaire de poule et j‘ ai compris qu’à cette allure ce n‘ était qu‘ une question de temps pour voir le miracle de la paix au Cameroun s‘ écrouler tout comme le miracle économique en 1986.

J‘ ai toujours considéré la langue anglaise et francaise comme des acquis de notre histoire coloniale nous permettant de franchir des barrières de communication aussi bien internes qu‘ externes. Car bien que 200 ethnies représentent une richesse culturelle, elles sont en même temps une barrière de communication pour une vie commune. Chaque ethnie ne maîtrisant la langue des autres ethnies. C‘ est ainsi qu‘ avant l‘ annexion du Cameroun par l‘ Allemagne en 1884. Le Cameroun constituait un ensemble d‘ ethnies coexistant les unes près des autres. Une coexistance alors minée par de nombreux conflits ethniques. Ayant perdu la première guerre mondiale l‘ Allemagne fut contrainte d‘ abandonner ses colonies. C‘ est ainsi que la France et L‘ angleterre se partagèrent les anciennes colonies allemandes. Pour un partge équitable ils ont divisé le Cameroun en deux partie. La partie francaise et la partie anglaise. Ce partage avait donc comme objectif de satisfaire les intérêts des puissances coloniales. Douze ans après les indépendances qui ont eu lieu le 1er Janvier 1960, le Cameroun opta pour la réunification. En 1913 lors de la période coloniale allemande le Cameroun avait une superficie de 745000 km², aujourd‘ hui le Cameroun n‘ a plus qu‘ une superficie de 475 442 km² soit une diminution de presque 270 km² qui ont été rattachés au Nigéria pour un partage équitable entre le France et l‘ angleterre dont le Nigéria était la colonie.

Faut-il basculer la paix aujourd’hui en exigeant la rétrocession de cette partie du territiore du Cameroun par le Nigéria? Pourquoi faut-il se servir d‘ identités relatives à la période coloniale pour basculer la stabilité du continent en général et celle du Cameroun en particulier?

Certe la situation politique et éconimique du Cameroun laissent à désierer. Mais il n’ya pas que les anglophones qui en souffrent. S‘ il faut se lever pour s‘ insurger contre les tares du système en place il faut le faire avec d‘ autres arguments mais pas avec une identité Anglophone ou Francophone nous sommes Betis, Bassa, Batangas, Bafia, Ewondo, Bamiléké, Douala, Haoussas, Maka, ect. nos ancêtre n‘ ont été ni anglophones ni francophones.

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